Biographie de Karen Blixen par Judith Thurman

Publié le par Zat

.... Du Danemark au Kenya: toute la vie de l'auteure de la Ferme Africaine.

Je viens d’achever la lecture de la biographie sur Karen Blixen, écrite par Judith Thurman. Après m’être intéressée avec passion au livre La Ferme Africaine, il était normal de plonger dans la vie de cette auteure danoise.

J’ai découvert une nouvelle facette de cette femme : elle était d’une grande humanité mais pouvait se montrer si dure avec son entourage, surtout à la fin de sa vie.  Elle a connu plusieurs événements difficiles au cours de ses septantes années d'existence  dont le décès soudain de  son père lorsqu’elle était jeune. Un drame qui l’a marquée si fort qu’il l’a poussée, consciemment ou non, à reproduire le même schéma que lui. Ca n'a malheureusement pas été la seule tragédie.

Le livre relate les cinq étapes les plus importantes de sa vie : sa vie de petite fille lorsqu’elle cherchait quel sens donner à son existence, les années où elle était étudiante en art et se révoltait contre la bourgeoisie ou tombait amoureuse de façon (trop) passionnée, la fermière sur les terres africaines et où elle a rencontré l’Amour de sa vie (Denys Hatton Finch), la femme désolée – limite ruinée - qui rentre au Danemark et qui livre ses premiers écrits, et l’époque où elle a eu assez de recul pour faire toute la lumière sur sa vie et comprendre pas mal de choses.

C’est assez bizarre aussi de découvrir l’autre visage de cette auteure, fait de doutes mais aussi pleine de distance, ou de la retenue, dans ses relations avec les autres. Elle était d’une grande sensualité et a charmé pas mal d’hommes. On la disait condescendante. Elle se sentait immensément seule et en souffrait. Comme quoi, rien n’est ni blanc ni tout noir… C’est aussi assez étrange de voir à quel point elle a changé sur la fin de sa vie pour redevenir ce petit faucon plein d’aura qui volait au-dessus de la vie.

Le livre est très bien écrit – à la mode d’un roman – et permet bien de comprendre Karen Blixen. Mon bémol, Judith Thurman (qui a signé le scénario de Out of Africa) copie un peu trop le style de Karen dans La Ferme Africaine. Elle se perd dans des portraits de personnes qui ont côtoyé Karen Blixen. On finit par zapper ces longs passages. Le point fort : les analyses littéraires des ouvrages de l'auteure danoise.

Publié dans Littérature

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